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Résumé de l’ARCH sur le projet de Règlement canadien sur l’accessibilité

Le gouvernement du Canada sollicite des commentaires sur son projet de règlement sur la Loi canadienne sur l’accessibilité. Ce projet de règlement s’appelle le Règlement canadien sur l’accessibilité. L’ARCH présente un résumé et une analyse initiale du projet de règlement pour aider les communautés de personnes handicapées à donner leur avis au gouvernement du Canada sur ce projet de règlement. La date limite pour soumettre des commentaires au gouvernement est le 18 avril 2021.

Résumé de l’ARCH sur le projet de Règlement canadien sur l’accessibilité


Résumé de l’ARCH du Règlement sur l’établissement des plans et des rapports en matière de transports accessibles de l’OTC

L’Office des transports du Canada sollicite des commentaires sur son projet de règlement sur la Loi canadienne sur l’accessibilité. Ce projet de règlement s’appelle le Règlement sur l’établissement des plans et des rapports en matière de transports accessibles. L’ARCH fournit un résumé et une analyse initiale du projet de règlement pour aider les communautés de personnes handicapées à donner leur avis à l’Office des transports du Canada sur ce projet de règlement. La date limite pour soumettre des commentaires à l’Agence est le 18 avril 2021.

Consultation de l’Office des transports du Canada sur Projet de règlement sur l’établissement des plans et des rapports en matière de transports accessibles


Résumé de l’ARCH du Règlement sur les rapports d’accessibilité du CRTC

Le CRTC sollicite des commentaires sur son projet de règlement sur la Loi canadienne sur l’accessibilité. Ce projet de règlement est appelé Règlement sur les rapports d’accessibilité. L’ARCH présente un résumé et une analyse initiale du projet de règlement pour aider les communautés de personnes handicapées à donner leur avis au CRTC sur ce projet de règlement. La date limite pour faire part de ses commentaires au CRTC est le 22 mars 2021.

Consultation du CRTC sur Le Règlement concernant les exigences en matière de rapports sur l’accessibilité du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes


Notes d’Information

Les délais

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi ne fixe pas de dates ni d’échéances pour atteindre son objectif d’un Canada sans barrières, ni de dates ou d’échéances pour la mise en œuvre d’exigences clés comme l’établissement de normes et de règlements en matière d’accessibilité.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Les délais sont essentiels pour que les mesures d’accessibilité clés soient prises. Les échéanciers définissent des objectifs à atteindre pour le gouvernement du Canada et les organisations fédérales. Ils sont également nécessaires pour pouvoir mesurer les progrès accomplis en matière d’accessibilité.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié? 

Il doit inclure des échéances pour l’élaboration de normes d’accessibilité dans l’emploi, l’environnement bâti, les technologies de l’information et de la communication, la communication, l’achat de biens, de services et d’installations, la conception et la prestation de programmes et de services et le transport.

Il doit inclure des délais pour l’adoption de ces normes d’accessibilité dans la loi.

Il doit inclure des délais pour l’examen et la mise à jour des normes d’accessibilité dans le futur.

Il doit inclure un calendrier pour la mise en place de l’infrastructure nécessaire à la mise en œuvre du projet de loi, y compris l’Organisation canadienne d’élaboration de normes d’accessibilité (ACSSO).

Il doit inclure une période de temps pour atteindre son objectif d’un Canada sans obstacles

Points de plaidoyer supplémentaires:

Les membres du gouvernement ont déclaré que les délais ne sont pas nécessaires, car rendre le Canada accessible n’est pas statique, il ne se termine pas à une certaine date.

Nous répondons que fixer des délais ne signifie pas que l’accessibilité se termine à cette date. L’accessibilité est un exercice permanent – le Canada doit continuellement s’adapter aux nouvelles technologies, aux progrès de la conception et s’efforcer d’améliorer constamment l’accessibilité. Cependant, fixer des délais est important pour la responsabilité – c’est un moyen de s’assurer que les mesures clés relatives à l’accessibilité sont réellement appliquées. Nous demandons que le projet de loi C-81 soit modifié pour tenir compte du fait que l’engagement du Canada en matière d’accessibilité est permanent et que les délais sont des outils importants pour nous aider à atteindre les objectifs en matière d’accessibilité.

Nous soulignons également que la définition de calendriers ne signifie pas que le calendrier ne peut pas être modifié si nécessaire. Le projet de loi C-81 exige déjà qu’après son entrée en vigueur, il sera examiné et modifié au besoin. Au cours de cet examen, des recommandations pour changer les délais peuvent être faites au besoin.

Nécessité d’une action pour améliorer l’accessibilité

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 utilise un langage qui donne au gouvernement du Canada et aux organismes fédéraux le pouvoir d’améliorer l’accessibilité, mais ne l’oblige pas à utiliser ces pouvoirs. Le projet de loi C-81 utilise le libellé «peut» plutôt que le libellé «doit».

Pourquoi est-ce préoccupant?

Comme il n’est pas nécessaire d’utiliser réellement ces nouveaux pouvoirs, rien ne garantit que le gouvernement du Canada et les organismes fédéraux le feront. Cela signifie que rien ne garantit que le projet de loi C-81 fera progresser l’accessibilité au Canada.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Le mot «peut» doit être remplacé par «doit». Utiliser le mot obligera le gouvernement du Canada et les organismes fédéraux à prendre des mesures pour améliorer l’accessibilité. En particulier:
  • Le projet de loi C-81 doit imposer des normes d’accessibilité dans les domaines suivants: emploi, environnement bâti, technologies de l’information et des communications, communication, achat de biens, de services et d’installations, conception et prestation de programmes et de services, et transport.
  • Le gouverneur en conseil doit désigner un ministre responsable de la législation.
  • Il doit obligatoirement nommer un responsable de l’accessibilité.
  • Le ministre fédéral doit coordonner ses efforts en matière d’accessibilité avec les provinces et les territoires.
  • Le commissaire à l’accessibilité doit obligatoirement enquêter sur toutes les plaintes qui relèvent de sa compétence.
  • Il doit obliger le commissaire à l’accessibilité à rendre une ordonnance de conformité chaque fois qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’une organisation ne se conforme pas à la Loi canadienne sur l’accessibilité.
  • Le commissaire à l’accessibilité doit obligatoirement publier des informations sur les violations de la loi. La publicité, accompagnée de sanctions, créera une application de la loi et une dissuasion plus fortes.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Nous demandons des changements qui obligeraient le gouvernement du Canada et les organismes fédéraux à utiliser les pouvoirs que leur confère la Loi canadienne sur l’accessibilité. À l’heure actuelle, le projet de loi C-81 utilise l’expression «peut», ce qui signifie qu’il n’y a aucune assurance que la loi améliorera l’accessibilité au Canada. La formulation permissive «peut» doit être remplacée par «doit». Ce changement renforcera considérablement le projet de loi C-81 en rendant obligatoires, et non facultatifs, les éléments essentiels à son succès.

Plans d’accessibilité

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème? 

Le projet de loi C-81 oblige le gouvernement du Canada et les organisations sous réglementation fédérale à établir des plans d’accessibilité. Cependant, le projet de loi n’exige pas que ces plans soient bons et il n’exige pas qu’une organisation mette en œuvre son plan d’accessibilité. Le projet de loi ne donne pas aux personnes handicapées un moyen de porter plainte contre une organisation si elle ne fait pas de plan ou ne met pas en œuvre son plan. 

Pourquoi est-ce préoccupant?

Il est important que le gouvernement et les organisations établissent des plans d’accessibilité. Ces plans peuvent être des outils très utiles pour identifier, supprimer et prévenir les obstacles à l’accessibilité. Cependant, s’il n’est pas nécessaire de créer ou de mettre en œuvre de bons plans, rien ne garantit que les plans seront efficaces. Il existe un risque réel que les plans d’accessibilité soient des documents faibles qui ignorent les principaux obstacles et ne rendent pas le gouvernement et les organisations plus accessibles.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Des plans d’accessibilité doivent être prévus pour garantir que l’organisation sera accessible dans les mêmes délais que le Canada (voir la note d’information 1 pour plus de détails à ce sujet).
  • Des plans d’accessibilité doivent être définis pour définir les obstacles identifiés par l’organisation; quelles mesures l’organisation a-t-elle et prendra-t-elle pour devenir accessible; une ventilation année par année de ces étapes; qui dans l’organisation est responsable de la mise en œuvre de ces étapes; et quelles stratégies il utilisera pour prévenir de nouveaux obstacles.
  • Il faut que les plans d’accessibilité fournissent des détails sur la manière dont ils appliquent les principes du projet de loi C-81.
  • Il doit permettre aux membres du public de déposer une plainte auprès du commissaire à l’accessibilité si le gouvernement ou une organisation n’élabore pas ou ne met pas en œuvre un plan d’accessibilité répondant aux exigences ci-dessus.

Division des pouvoirs et application

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 divise le pouvoir d’élaborer des normes et des règlements en matière d’accessibilité et de faire appliquer le projet de loi auprès de nombreux organismes fédéraux. Le projet de loi ne désigne pas un seul organisme central chargé de veiller au respect des exigences en matière d’accessibilité et de statuer sur les plaintes en matière d’accessibilité. La mise en application sera plutôt effectuée par plusieurs organismes, dont le commissaire à l’accessibilité, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), l’Office des transports du Canada (ATC) et le Conseil de l’emploi et des relations de travail du secteur public fédéral.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Plusieurs organismes statuant sur des plaintes relatives à l’accessibilité peuvent entraîner une application inégale ou injuste de la Loi canadienne sur l’accessibilité, du fait que différents organismes peuvent adopter des approches différentes ou contradictoires. L’expérience de nombreuses personnes handicapées est que le CRTC et l’OTC sont plus susceptibles de traiter les droits de la personne et l’accessibilité comme une préoccupation secondaire par rapport aux préoccupations techniques de l’industrie. L’analyse des décisions de la CTA dans des affaires de transport accessible montre que la CTA n’utilise pas une analyse exhaustive des droits de la personne. Par conséquent, permettre à l’OTC et au CRTC de traiter les plaintes relatives à la Loi sur l’accessibilité au Canada pourrait nuire à l’application des exigences en matière d’accessibilité dans les transports et les télécommunications.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Le projet de loi C-81 doit centraliser les pouvoirs d’application, et non les dissocier.
  • Il doit désigner le commissaire à l’accessibilité pour traiter toutes les plaintes relatives à La Loi sur l’accessibilité au Canada. L’OTC et le CRTC ne devraient pas conserver le pouvoir de traiter les plaintes relatives à l’accessibilité.
  • Il doit désigner un seul organisme pour recevoir tous les plans d’accessibilité et les rapports d’étape.
  • L’Organisation canadienne d’élaboration de normes d’accessibilité (ACDOPS) est mieux placée que les autres organismes fédéraux pour élaborer des normes d’accessibilité.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Les membres du gouvernement ont déclaré qu’il est acceptable que plusieurs organismes traitent des plaintes relatives à l’accessibilité, car ils doivent coordonner leurs efforts. Les membres du gouvernement ont également annoncé leur intention de mettre en œuvre la «politique du non-accès interdit», ce qui signifie que si une personne dépose une plainte relative à l’accessibilité auprès d’une mauvaise agence, celle-ci enverra la plainte au bon endroit.

Notre réponse est que “pas de mauvaise porte peut en réalité être pire pour les personnes ayant un handicap car cela peut les priver de leurs droits procéduraux. Une personne qui dépose une plainte relative à l’accessibilité peut souhaiter que la plainte soit transmise à une agence particulière en raison de son expertise et de son aptitude à prendre des décisions qui améliorent l’accessibilité et les principes des droits de la personne. «Pas de mauvaise porte» empêchera les gens de choisir quelle agence décidera de leur plainte. Nous sommes également préoccupés par le fait qu ‘«aucune mauvaise porte» pourrait détourner d’autres plaintes en matière de droits de la personne et de discrimination déposées devant la Commission canadienne des droits de la personne.

Les membres du gouvernement ont déclaré que l’OTC et le CRTC étaient les meilleurs organismes pour traiter les plaintes relatives à l’accessibilité dans les transports et les télécommunications en raison de leurs connaissances approfondies dans ces domaines.

Nous répondons que, lors du traitement des plaintes relatives à l’accessibilité, il est primordial que le décideur dispose de connaissances approfondies des principes relatifs aux personnes handicapées, à l’accessibilité et aux droits de la personne. L’expérience des personnes handicapées et l’analyse des cas d’OTC montrent que le CTA et le CRTC n’ont pas cette expertise. Il est plus probable que le commissaire à l’accessibilité ait cette expertise. Au besoin, le commissaire à l’accessibilité peut consulter le CTA ou le CRTC lorsqu’il traite des plaintes nécessitant des connaissances techniques.

Les exemptions

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 permet au ministre, à l’Office des transports du Canada (CTA) et au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’exempter les organisations et le gouvernement de se conformer aux exigences en matière d’accessibilité, telles que la préparation et la publication de plans d’accessibilité et la préparation de rapports d’étape sur l’accessibilité.

En réponse à la défense des intérêts des communautés de personnes handicapées, la Chambre des communes a apporté des modifications afin de limiter la manière dont les exemptions peuvent être accordées. À la suite de ces modifications, le projet de loi C-81 stipule maintenant que les exemptions ne peuvent s’appliquer que pendant trois ans. De plus, toute ordonnance accordant une exemption et ses motifs doivent être rendus publics.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Même si les modifications apportées par la Chambre des communes limitent la manière dont les exemptions peuvent être accordées, le projet de loi C-81 prévoit toujours des exemptions. Il n’y a aucune raison de principe pour laquelle certaines organisations ou certains ministères devraient être exemptés. Toute exemption affaiblira la Loi canadienne sur l’accessibilité en faisant comprendre à certaines organisations qu’il est correct de ne pas identifier, supprimer et prévenir les obstacles à l’accessibilité. De plus, bien que les motifs des exemptions soient publiés, le projet de loi C-81 ne permet pas aux personnes handicapées de donner leur avis avant qu’une décision ne soit prise d’accorder une exemption.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Le projet de loi C-81 exige que toutes les organisations et tous les ministères relevant de la compétence fédérale et sous réglementation fédérale se conforment aux exigences en matière d’accessibilité. Il ne doit pas permettre au ministre, au CRTC ou à l’OTC d’ordonner des exemptions.
  • Si les exemptions continuent d’être autorisées, le projet de loi C-81 doit permettre aux personnes handicapées de donner leur avis. Le ministre, le CRTC ou l’OTC doit tenir compte de ces points de vue avant qu’une décision ne soit prise d’accorder une exemption.

Pouvoir fédéral en lien avec les dépenses

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 n’oblige pas le gouvernement du Canada à veiller à ce que les fonds publics fédéraux ne soient jamais dépensés ni utilisés pour créer ou perpétuer des obstacles à l’accessibilité.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Le gouvernement du Canada dépense des fonds publics fédéraux en biens, services, infrastructures, prêts, subventions et paiements de transfert. Ces dépenses fédérales peuvent servir à promouvoir l’accessibilité partout au Canada en obligeant les bénéficiaires de fonds publics fédéraux à ne pas perpétuer les obstacles existants ni à en créer de nouveaux. Dans la pratique, cela renforcerait le potentiel du projet de loi d’atteindre son objectif, à savoir un Canada sans obstacles.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Il doit obliger le gouvernement du Canada, lorsqu’il dépense des fonds publics fédéraux, à s’assurer que ces fonds ne sont pas utilisés pour créer ou perpétuer des obstacles à l’accessibilité.
  • Il doit obliger les représentants du gouvernement fédéral à prendre en compte l’impact sur l’accessibilité lors de la prise de décisions impliquant des dépenses.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Nous demandons aux sénateurs d’appuyer les modifications du projet de loi afin de respecter le principe selon lequel aucun argent public ne devrait être dépensé de manière à maintenir les obstacles existants ou à en créer de nouveaux. Cela comprend les dépenses, l’octroi, le prêt ou le versement de fonds publics fédéraux à un tiers par le gouvernement du Canada.

Indépendance

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

En vertu du projet de loi, l’Organisation canadienne d’élaboration des normes d’accessibilité (ACADO), le commissaire à l’accessibilité et d’autres organismes clés ne sont pas indépendants du gouvernement. Bon nombre de ces agences relèvent directement du gouvernement.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Le gouvernement du Canada est la plus grande organisation qui devra se conformer à la Loi canadienne sur l’accessibilité. Les agences responsables de la surveillance et de l’application de la législation doivent être indépendantes du gouvernement, de sorte qu’elles soient libres d’appliquer la loi sans être gênées par la politique du gouvernement au pouvoir. Sans indépendance, il peut sembler que le gouvernement influence la manière dont la loi est mise en œuvre et appliquée. Cela affaiblirait considérablement la Loi canadienne sur l’accessibilité.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

  • Il doit être clair que CASDO et le commissaire à l’accessibilité sont des entités indépendantes, qui relèvent toutes deux du Parlement plutôt que du ministre.
  • Il doit autoriser le ministre à émettre uniquement des instructions générales non contraignantes à CASDO.
  • Il doit prévoir des nominations à durée déterminée des administrateurs de CASDO, avec révocation sur la base d’une norme de compétence.
  • Il doit obliger les personnes handicapées à être représentées dans les comités du CASDO qui élaborent des normes d’accessibilité.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Nous demandons aux sénateurs d’appuyer les modifications pour faire en sorte que CASDO, le commissaire à l’accessibilité et d’autres agences clés jouissent d’une réelle indépendance opérationnelle par rapport au gouvernement du Canada. Il s’agit d’un changement important nécessaire pour renforcer le projet de loi C-81 et veiller à ce qu’il soit mis en œuvre et appliqué indépendamment du gouvernement qui détient le pouvoir.

Reconnaître les personnes handicapées autochtones et identités croisées

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 ne traite pas spécifiquement des obstacles rencontrés par les personnes handicapées autochtones ou les Premières nations.

Le projet de loi C-81 reconnaît que toutes les personnes doivent avoir les mêmes chances indépendamment de leur handicap ou de la manière dont leur handicap interagit avec leurs caractéristiques personnelles et sociales. Cependant, le projet de loi ne traite pas explicitement de l’intersectionnalité ni des expériences uniques des femmes et des filles handicapées.

Pourquoi est-ce préoccupant?

Il est profondément préoccupant que le projet de loi C-81 ne traite pas des obstacles multiples et intersectionnels rencontrés par les personnes handicapées autochtones.

Les communautés de personnes ayant un handicap sont diverses. Les communautés de personnes ayant un handicap et les personnes ayant un handicap veulent des lois et des politiques reconnaissant et prenant en compte cette diversité. Cela est nécessaire pour que les lois et les politiques aient un impact significatif sur les expériences vécues par toutes les personnes ayant un handicap.

En 2017, le Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées a recommandé que le Canada s’attaque aux formes de discrimination multiples et croisées dans la législation et les politiques publiques. Le projet de loi C-81 est une occasion de le faire.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

Les points suivants doivent être ajoutés au projet de loi C-81 en tant que principes (article 6 du projet de loi):

  • Les personnes ayant un handicap vivent de manière disproportionnée dans des conditions de pauvreté.
  • Les personnes ayant un handicap sont diverses et se heurtent à des obstacles multiples et croisés fondés sur leur handicap, leur race, leur origine nationale ou ethnique, leur couleur, leur religion, leur âge, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur identité ou expression de genre, leur état matrimonial, leur statut familial, caractéristiques génétiques et / ou condamnation pour une infraction pour laquelle un pardon a été accordé ou à l’égard de laquelle une suspension du casier a été ordonnée.
  • Les femmes et les filles ayant un handicap se heurtent à des obstacles uniques et croisés.

Pour que ces principes soient mis en œuvre, le projet de loi C-81 doit exiger que:

  • Toutes les normes et tous les règlements relatifs à l’accessibilité adoptés en vertu de la Loi canadienne sur l’accessibilité font progresser l’objectif et tiennent compte des principes de la Loi.
  • Le gouvernement du Canada collabore avec les communautés autochtones et les Premières nations afin de déterminer la façon dont le projet de loi s’attaquera aux obstacles rencontrés par ces communautés, y compris la reconnaissance des langues des signes autochtones.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Pour veiller à ce que la Loi canadienne sur l’accessibilité reste conforme à la maxime «rien à notre sujet sans nous», nous demandons aux sénateurs d’appuyer les modifications du projet de loi qui tiennent compte de la diversité des expériences et des identités des personnes ayant un handicap.

Reconnaissance des langues des signes

Comment le projet de loi C-81 résout-il actuellement ce problème?

Le projet de loi C-81 définit l’obstacle au sens large et englobe tout ce qui est fondé sur des attitudes ou encore sur l’information ou la communication qui empêche la participation pleine et égale à la société des personnes ayant un handicap et des personnes atteintes de surdité. Étant donné cette définition large de la notion d’obstacle et le pouvoir conféré par le projet de loi C-81 d’élaborer des normes et des réglementations relatives à l’accessibilité, il est fort probable que ces normes s’appliqueront à la fourniture du langage gestuel américain, de la langue des signes québécoise (LSQ) et des interprètes sourds et des vidéos accessibles en ASL et LSQ comme outils importants d’accès à l’information.

Cependant, le projet de loi C-81 ne reconnaît pas spécifiquement l’ASL ou le LSQ, des éléments essentiels à l’accessibilité et à la participation civique des personnes atteintes de surdité au Canada.

Pourquoi est-ce préoccupant?

La culture liée à la surdité a ses propres caractéristiques qui comprennent la langue des signes, les normes culturelles, les traditions historiques et le patrimoine. Les personnes atteintes de surdité demandent depuis longtemps au gouvernement du Canada de reconnaître leurs langues uniques. Cette reconnaissance est importante pour assurer aux personnes sourdes un accès égal à l’information, aux communications, à l’emploi, aux services gouvernementaux et aux autres secteurs réglementés par le gouvernement fédéral.

En 2017, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies s’est déclaré préoccupé par le manque de reconnaissance officielle de l’ASL et du LSQ et a souligné la nécessité de garantir une certification de haute qualité des interprètes en langue des signes. Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies a recommandé que le Canada reconnaisse l’ASL et le LSQ comme langues officielles des personnes sourdes.

Comment le projet de loi C-81 devrait-il être modifié?

Le projet de loi C-81 doit reconnaître la langue des signes américaine (ASL) et la langue des signes québécoises (LSQ) comme la langue des personnes sourdes au Canada.

Points de plaidoyer supplémentaires:

Certains ont dit qu’il n’était pas nécessaire de reconnaître l’ASL et la LSQ dans la Loi canadienne sur l’accessibilité, car la législation canadienne sur les droits de la personne exige déjà que des interprètes d’ASL et de LSQ soient fournis à titre d’adaptation pour les sourds.

Nous convenons que les lois sur les droits de la personne exigent que des interprètes en ASL et en LSQ soient fournis à titre d’adaptation pour les personnes sourdes ayant besoin de ces services pour une communication efficace. Néanmoins, il est toujours nécessaire de reconnaître l’ASL et le LSQ dans la Loi canadienne sur l’accessibilité. Cela permettra de reconnaître que l’ASL et la LSQ ne sont pas simplement des mesures d’adaptation, mais sont également importantes pour des raisons culturelles et linguistiques. Cela pourrait également aider à garantir que les interprètes en langue des signes et les vidéos accessibles en ASL et à LSQ soient fournis plus facilement, éliminant ainsi les obstacles rencontrés par de nombreuses personnes sourdes.


Lettre-modèle aux Sénateurs concenant le Projet de Loi C-81

Février 2019

[INSÉRER LE NOM ET L’ADRESSE DU DESTINATAIRE]
[INSÉRER LA DATE ]

Monsieur le Sénateur,
Madame la Sénatrice,

Au nom de [INSÉRER LE NOM DE L’ORGANISATION], j’aimerais par la présente vous parler du projet de loi C-81, une Loi visant à faire du Canada un pays exempt d’obstacles.  

Comme vous le savez sans doute, un Canadien sur cinq de plus de 15 ans est en situation de handicap.  De nombreuses personnes handicapées vivent dans la pauvreté, ne bénéficient pas d’une égalité d’accès au marché du travail et sont confrontées à une myriade d’obstacles entravant leur utilisation des services et leur participation à la vie publique.

Le projet de loi C-81 propose un ensemble de normes d’accessibilité que le gouvernement du Canada et les organismes fédéraux devront respecter.  C’est une excellente  première étape qui, nous l’espérons, permettra d’éliminer certains obstacles que nous subissons.  Mais ce projet de loi n’est pas assez rigoureux.  Nous avons besoin d’une loi qui non seulement agira pour la pleine inclusion des personnes en situation de handicap dans la société canadienne mais offrira en plus les outils pour y parvenir.    

De concert avec quatre-vingt quinze (95) organisations du pays, nous avons signé une Lettre ouverte exposant neuf (9) importantes préoccupations à l’égard de  ce projet de loi C-81.  Nous avons envoyé cette lettre au Comité de la Chambre des communes qui a examiné le projet de loi.  Malgré les modifications apportées par le Comité, les neuf (9) préoccupations demeurent toutes aussi pertinentes qu’importantes.   

Nous avons inclus une copie de la Lettre ouverte et nous sollicitons votre appui vis-à-vis de ces neuf changements majeurs.  Car ces modifications s’imposent non seulement pour renforcer le projet de loi C-81 mais encore pour  le doter des outils nécessaires à l’atteinte de son objectif, à savoir faire du Canada un pays exempt d’obstacles. 

[OPTIONNEL] Sur les neuf préoccupations de la Lettre ouverte, vous désirerez peut-être attirer davantage l’attention sur:  [CERTAINS GROUPES VOUDRONT PEUT ÊTRE METTRE L’ACCENT SUR 1, 2, 3 OU 4 DE CES PRÉOCCUPATIONS.  À CETTE FIN, VOUS CHOISIREZ PEUT-ÊTRE UTILISER LE CONTENU DES FICHES D’INFORMATION.]


 

Lettre-modèle aux Sénateurs Bill C-81 – fév 2019



Last Modified: août 19, 2021